Nombre total de pages vues

dimanche 18 septembre 2016

2016-09-14~18 Bol d'Argent 2016

Après plusieurs mois de préparation, nous voici enfin installés dans l'enceinte du circuit Paul Ricard au Castellet pour courir le Bol d'Argent 2016 avec notre Triumph Street Triple R n°67.
Nous sommes donc arrivés le mardi après midi avec notre camping car (gracieusement prêté par l'ALAS pour l'occasion du Bol) sur l'espace hospitality des Bols classic et d'argent. Après avoir âprement négocié 20 cm de plus sur la largeur de notre emplacement, nous avons pu déballer notre matériel au milieu des autres concurrents déjà arrivés. Ambiance foire assurée, au milieu des odeurs de saucisses grillées à n'importe quelle heure de la journée.


 Vendredi matin à 8h...


Mercredi : 

Personne ne roule, le mercredi est réservé au contrôle administratif et technique. Nous avons donc pris dans un premier temps nos licences et récupéré nos brassards et le transporteur (merci pour l'obligation d'achat du support à 10€...). Ensuite direction le contrôle technique, avant l'orage, pour vérification de la moto et de l'équipement des pilotes. Rien à signaler sur la moto, seule la dorsale de Patrick datant un peu, il a dû s'en procurer une nouvelle.

Jeudi :

Les choses sérieuses commencent avec une séance d'essais libres d'1h (enfin 40 min, à cause des retards). Arrivés sur la piste chaud bouillant, nous nous sommes vite calmés en tombant sur une traînée d'huile recouverte d'absorbant de l'entrée de la courbe de Signe jusqu'à la voie des stands... Merci les Mamies du bol classic. Cumulée à un train de pneus pas de toute première jeunesse, cette séance, non chronométrée, n'a pas été très profitable.
Pas le temps, de douter, que Patrick sort les démontes pneus et la décolleuse maison pour monter un train neuf pour la 1ere séance de qualification. C'est donc sur le sec en fin de journée que chacun à notre tour, nous nous sommes élancés pour 20' chronométrées. Ce n'a pas été une mince affaire de claquer une pendule au milieu de 60 sauvages, avec des motos plus ou moins puissantes et des pilotes de niveaux variables suivant les secteurs du circuits. A ce jeu là, c'est Patrick qui claquera un 2'20''835, quant à moi je me suis contenté d'un 2'21''370. Néanmoins après une séance d'essais libres difficile, cette séance qualification a été beaucoup plus profitable, grâce à une piste rendue plus propre par le passage des pilotes des autres séances et aussi par le train de pneus neufs.
Bilan Patrick signe le 28e temps des pilotes "brassard violet" et moi le 29e temps des "brassards argent".

En rentrant sur l'espace Hospitality, branle bas de combat, la pluie est annoncée pour vendredi dès le matin. Bastien notre pompier étant venue avec sa Street Triple R... il s'est proposé que nous utilisions ses jantes pour monter des pneus pluies, afin de disposer d'un train prêt à monter sur la moto si les prédictions météo se vérifiaient. Ce coup là, direction le camion Pirelli, où l'équipe de monteurs italiens nous a monté les pneus gratuitement (et surtout en moins de 5 min...). Patrick en profite pour vérifier le serrage des vis de la moto.

Vendredi :

La pluie est finalement arrivée très tôt dans la nuit avec des cumuls plus forts que prévu. Debout à 7h nous attaquons pour la énième fois le changement des roues (la roue arrière et ses entretoises sont infernales à remettre en place) pour attaquer notre deuxième séance qualification. Les places acquises en 1ere séance sur le sec sont quasiment figées, il est peu probable que quelqu'un arrive à faire péter un   meilleur chrono sur la pluie que sur le sec. Néanmoins, cette séance va nous permettre de se faire la main sur une piste trempée au cas où la course aurait également lieu sur piste mouillée. Patrick s'adjuge la 6e place de sa série avec un 2'39'' et je claque le 5e temps de ma série avec un 2'44''. Pour une première sous la pluie, j'ai presque trouvé ça amusant ; poser le genou avec les pneus pluie n'est pas un problème.

Bref, bilan des 2 séances de qualifications nous partirons d'une moyenne 36e place sur la grille de départ.

Aussitôt de retour à l'espace hospitality, une grande question!! quel choix de pneus faire?? La pluie s'est arrêtée, les nuages se déchirent et laissent apparaître le soleil, la piste va-t-elle sécher d'ici le départ à 13h30? Repleuvera-t-il pendant la course? Si rouler avec des pneus "secs" sur la pluie est délicat, rouler avec des pluies sur le sec entraîne une usure très prématurée.

Finalement la piste finit par sécher et le ciel se dégage, du coup on prend l'option "sec". Et malgré 3 gouttes en course, ce choix sera le bon. C'est donc reparti pour un changement de roues et tout ce qui va avec.

L'ensemble de notre équipe (Carole, Bastien, Stéphane, Nicolas et Philippe) nous retrouve vers 12h pour récupérer le matériel que nous devons emmener dans les stands pour faire nos relais. Je suis le dernier à partir avec la moto, et je retrouve toute l'équipe devant l'avant dernier stand de la pit lane. Au bout de 10 minutes, la sortie des stands est ouverte, je m'élance donc pour un tour afin d'aller me mettre sur la grille de départ, je suis le premier à partir (j'aurai au moins été premier à un moment...^_^). J'en profite du coup pour roder tranquillement mon pneu arrière avant le départ.

Sur la grille avant le départ

Arrivés sur la ligne de départ, nous plaçons les motos en épis pour un départ façon "endurance". Au milieu de nous se trouve Carl Fogarty, l'invité de ce Bol d'Argent 2016. Tous les pilotes se placent ensuite en face de leur moto de l'autre coté de la piste, prêts à s'élancer sur leur machine tenue par un mécano. Sauf qu'avant le vrai départ, il y a le tour de chauffe, ce que le commentateur a l'air d'avoir oublié puisqu'il harangue les 3 badauds présents dans les tribunes, en leur promettant le départ imminent du 13e bol d'argent. Je vérifie au près des commissaires de piste qu'il s'agit  bien du tour de chauffe, mais les concurrents autour de moi n'ont pas l'air parti pour faire un tour de chauffe... dans le doute on va quand même envoyer un peu. Attention c'est parti, tout le monde s'élance en trompe, je saute sur la moto tenue par Patrick et sort assez rapidement de mon emplacement et remonte même une dizaine de moto. Arrivé dans le 1er gauche à la Verrerie, je me retrouve complètement à l'extérieur, situation idéale pour reprendre encore quelques places. Les virages se suivent et personne ne fait de cadeaux, les 60 motos roulent en paquet uniforme, c'est chaud!! Finalement au bout d'un tour, drapeau jaune dans le ligne droite des stands, c'était bien le tour de chauffe (c'est bon on est bien chaud là...).

Euh... il y a un tour de chauffe ou bien??

Du coup, remise en place des machines et c'est reparti pour un tour, sauf que si je sors aussi vite que la première fois de ma place, à l'abord de la verrerie je me fait coincé à l'intérieur dans le paquet et je n'arrive pas à gratter quelques places supplémentaires.

Départ du Bol d'Argent

 Assez rapidement, des groupes se forment et se détachent les uns des autres. Au sein de mon groupe, ça bagarre dur, les dépassements s’enchaînent. Je finis enfin par m'extirper de mon groupe et me mettre à l'abri de leur attaque à prenant un peu d'avance, lorsque Lavillénie (le perchiste) me dépose dans la ligne droite. L'occasion étant trop belle, je choppe sa roue arrière et surtout son aspiration pour compenser la différence de puissance de nos machines et je m'accroche à lui quasiment jusqu'à la fin de mon relais.


A la poursuite de Lavillénie...

Au bout de 48 minutes le voyant de réserve est déjà allumé depuis 2 tours, il est temps de passer la brêle à Patrick qui doit être chaud bouillant dans les stands.

Equipe Prête

Me voici donc sur la pit-lane à chercher mon équipe au milieu des autres teams. Finalement, Patrick m'attend avec une pancarte à la fin de la ligne des stands. Aussitôt arrêté, Nicolas béquille la moto à l'arrière, je coupe le contact et saute (tombe...) de la moto. Philippe retire le bouchon de réservoir, pour permettre à Stéphane (tout fier de porter une tenue de pompier) de faire le plein sous l’œil et la gâchette de Bastien notre pompier officiel. On n'a pas répété avant, mais c'est un relais plutôt réussi. Par contre, malgré un système de remplissage optimisé, les 30s pour remplir les 13l d'essence sont une éternité...mais nous permettent d'échanger des informations entre les pilotes. Le bouchon remis Patrick saute sur la moto, Nicolas débéquille et c'est parti pour environ 45 min.

Passage de témoin

Je peux enfin m'affaler dans le fauteuil. La fin du premier relais a été assez dure physiquement (Lavillénie fraîchement sorti des JO doit avoir une préparation physique légèrement supérieure à moi...). Je ne me vois pas repartir pour un 2e relais. Mais finalement après 45 min de repos je suis d'attaque. Patrick qui a profité pour gagner quelques places supplémentaires rentre au stand. L'équipe assure efficacement ce nouveau relais, et me revoilà parti pour au moins 45 min. Je re-trouve l'équipe féminine n°34 et leur MT09. J'avais réussi à me défaire de la première pilote, mais la deuxième est plus coriace, rien à faire je dois me contenter de m'accrocher et surtout de bien rester au contact après le virage de la sainte Baume pour ne pas perdre l'aspiration dans la ligne droite. Au bout de 20 min, grosse chaleur dans cette même ligne droite, un concurrent à perdu son sabot moteur... Tête dans le guidon à l'aspi, c'est au dernier moment que je vois l'obstacle, juste après que la n°34 se soit déportée pour l'éviter aussi... Il faudra 3 tours supplémentaires pour que la direction de course fasse intervenir les safety car, et me permettent de souffler un peu pendant 3 tours. Juste après la sortie des safety car, beaucoup de pilotes restent un peu endormis et j'en profites donc pour gagner quelques places. Je fini par me retrouver à la 21e place, toujours à me débattre avec le même groupe. Quand, tout à coup arrivé dans le virage de Signe, le cale pied frotte... au début tout fier, je fini par sentir qu'il y a un problème, quand cela se reproduit dans le double gauche du Beausset. Je redresse et je vois un axe qui dépasse d'environ de 10 cm du coté droit de la moto... Damned, d'où vient-il? Je suis donc obligé de rentrer au stand pour voir ce qu'il se passe.

Put.... d'axe!!

L'équipe me voit débarquer, sans comprendre. Je saute de la moto pour regarder, et là plus rien, l'axe est finalement resté au milieu de la piste... Il s'agit d'un axe qui supporte le moteur dans le chassis. Parti pour jeter l'éponge, nous sommes regonflés par un pilote d'une équipe voisine, qui nous assure que chez Triumph ils font du solide. Les autres points d'ancrage tiendront... Je suis pas super chaud, mais Patrick tente le coup, d'autant qu'il est l'heure de son 2e relais. Le temps de s'équiper le voilà reparti à la 45e place... Après un gros relais, il passera la ligne sans encombre à la 37e place... Mission accompli, finir dans les 20e aurait été plus sympa, mais nous avons terminé la course!



Remerciements
Nous souhaitons remercier chaleureusement toute notre équipe d'un jour :
  • Bastien notre pompier (qui a mis à disposition sa moto pour que nous puissions nous servir en pièce en cas de besoin)
  • Stéphane notre valeureux pompiste qui n'a pas eu froid
  • Philippe pour sa dextérité au dévissage/vissage de bouchon 
  • Nicolas pour avoir assurer à la béquille, malgré le poids à lever
  • Carole pour ses photos et son soutien


Et plus personnellement, je remercie mon coéquipier, Patrick, pour nous avoir diriger ces 3 jours d'une main de maître.


Ensuite un grand merci à l'ASCEA et l'ALAS pour nous avoir soutenu dans ce projet.


Enfin merci à Météofrance et Météociel pour leurs prévisions en ligne que nous avons dû consulter 1 fois par heure pendant les 3 jours.

L'année prochaine, on colle tous les écrous et on finit dans les 20!!!!!!

Toutes les photos : cliquer sur le lien

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire